Cette année, le 25 novembre a duré un mois !
Quoi, pas pour vous ? Moi, c’est l’impression que j’ai eue, et c’est une très bonne nouvelle. Chaque année depuis dix ans, je suis sollicitée à cette période. Hyper sollicitée, et de plus en plus. Au point qu’actuellement, le 25 novembre dure un mois. Au point qu’on vous propose ici un bingo du 25 novembre !
Petit résumé rapide de novembre :
- Un mois d’événements, de prises de parole, de déplacements, de superbes rencontres.
- Un joli mois pour faire passer ce message si simple : les femmes et les hommes doivent être égaux, partout, tout le temps.
Ça vous semble évident ?
Ce n’est pas le cas de tout le monde malheureusement. Alors, oui, c’est bien, ça me donne du travail, me direz-vous. Mais je veux bien devoir me reconvertir si cela veut dire qu’il y a égalité absolue. On n’y est pas encore ? Ok, bon, alors je ne prends pas ma retraite tout de suite.
Le bingo, le bingo, le bingo !
Dans cet article récap d’un mois par tout à fait comme les autres, j’avais envie de vous partager des moments de mon quotidien. Parfois, vous aurez envie de rire, souvent vous vous direz « mais c’est pas possible ! ». Parfois vous serez peut-être au comble de l’agacement. C’est votre humanité qui parle, et moi ça rassure.
Et si tout cela vous choque, rassurez-vous : moi aussi, je ressens tout ça assez régulièrement.
Voici le bingo du 25 novembre Egaluce :
Autant le dire tout de suite : le discours porté par Egaluce n’est pas radical. Il n’est pas extrémiste contrairement à certaines inquiétudes. C’est un discours rationnel, d’expertise. Nous exposons un cadre juridique, légal clair. Nous proposons d’échanger autour des chiffres et des études qui paraissent. Il s’agit d’inventer des possibles avec chaque public.
Parce que c’est que nous faisons nous expertes et experts de ces sujets au quotidien : nous nous efforçons de nous adapter à tous les auditorats.
Alors, ce bingo ? Le voici ! N’hésitez pas à le reprendre lors du repas de Noël (et bon courage) :
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Des médecins du travail qui vous prennent de haut en disant que vous faites la star sur votre site internet dès votre arrivée en salle de cours pour tenter de vous déstabiliser.
A qui on peut répondre qu’en effet comparé à eux vous en êtes une, dans votre domaine et vous le remercier d’avoir remarqué votre brillance (humour)
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Des militants politiques qui vous disent que le patriarcat c’est à cause des femmes qui élèvent différemment filles et garçons
A qui on peut demander : que font les hommes pendant que les femmes s’occupent des enfants ? Leur rôle selon vous n’est-il que de déposer la petite graine ?
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Des hommes qui vous disent que le patriarcat c’est un truc flou et que c’est pire ailleurs
A qui on peut conseiller un rendez-vous chez l’ophtalmo afin de pouvoir lire ensuite la tonne de chiffres, d’articles et de preuves dont nous disposons pour définir l’actualité du patriarcat.
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Des hommes qui cochent le bingo du cliché du macho des bacs à sable et qui tentent de faire les charmeurs en formation
L’homme auquel je pense et qui m’a dit « vous êtes trop charmante pour être féministe », il a tout de même fallu que je lui réponde (aussi aimablement que possible) qu’il était trop chauve pour être viril.
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Des hommes qui vous envoient des articles non sourcés remplis d’infox tentant de démontrer que les femmes ont tous les pouvoirs.
Ces mêmes hommes qui vous donnent la leçon « il faut toujours avoir un autre éclairage », comme si en tant qu’experte sur ces sujets je cherchais à être manichéenne. Ces hommes à qui il faut dire : c’est bien, rassure-toi autant que tu veux mon grand mais s’il te plait va jouer ailleurs.
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Des femmes qui prennent la parole pour dire qu’elles vont prendre La Défense des hommes parce que quand même y’en a des biens.
Ces dames, il faut les remercier et leur demander depuis quelle année elles sont avocates au pénal.
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Des gens qui ne vous disent que les femmes sont pires entre elles que les hommes
A ces personnes, je rappelle toujours quelques réalités de terrain, j’en appelle à leur expérience de la vie et leur propose de chausser ensemble les lunettes du stéréotype.
Tout cela bien sûr concerne une petite partie de notre public. Fort heureusement au quotidien nous rencontrons surtout des personnes formidables. Je dirais même plus, une clientèle au top, des entreprises engagées. Et ça, c’est le bonheur !
N’empêche, ces autres personnes, il faut aussi en parler. Montrer que non, tout le monde n’est pas au clair sur ces sujets. Montrer qu’il faut continuer à en parler, à accompagner un détricotage des stéréotypes.
Un sacré mois de novembre
Cette année nous avons donné dix conférences, une dizaine de temps de formation, enregistré un podcast, écrit énormément, participé à des tables-rondes et à un forum de la parentalité en entreprise, lancé un agenda spécial pour les femmes. Clairement, les personnes de mauvaise foi ne font pas le poids face à la beauté de l’engagement et des belles rencontres.
Globalement, le mois du 25 novembre, c’est la possibilité pour nous chez Egaluce de rencontrer un public très divers et de faire des interventions très différentes. Nous nous adaptons à tous les publics, évoquons sans détour tous les sujets.
La nécessité de l’humour… d’où un bingo du 25 novembre
Nous pratiquons l’intervention avec humour et avons pas mal de répartie. Et il en faut !
Il en faut d’autant plus que notre métier, c’est de l’expertise, pas du militantisme. Pourtant, nous devons à tout instant le rappeler, parce que nous faisons face à une réalité : la mauvaise foi.
Or, moi, Maryne, la mauvaise foi, j’adore la prendre entre quatre yeux et la montrer au monde.
Ce bingo, c’est la possibilité de cocher toutes les cases de ce qu’on entend continuellement dans nos métiers. Cela passe par :
- la remise en cause d’un système de hiérarchisation des sexes
- la relativisation et minimisation des réalités et des chiffres (même officiels, même venant de sites institutionnels)
- l’ intériorisation des stéréotypes de sexe
- des propos misogynes, racistes, validistes, transphobes etc.
Prendre en face le déni et la mauvaise foi, c’est l’assurance de mettre en lumière toutes personnes qui s’engagent pour un monde plus juste. Cette phrase peut faire très « Miss France », mais alors sans l’objectification du corps des femmes. La question est simple finalement : l’égalité n’est-elle pas exactement ce à quoi nous devons nous astreindre ? N’est-ce pas au final, collectivement et individuellement, nous méritons ?
Je crois que oui, aussi je m’engage à ce sujet et vous pouvez retrouver toutes nos formations ici.
Espérant que ce bingo du 25 novembre vous aura plu, je vous donne
Rendez-vous dès janvier pour continuer à débusquer la mauvaise foi et le coût de la virilité !
Bonnes fêtes (féministes ?!)