Judith Aquien a 37 ans, c’est une engagée de longue date. J’ai entendu parler de son travail via un ami commun, lui-même très engagé, Charles Braine. Pêcheur de métier, écologiste d’engagement, Charles promeut une place égale pour les femmes dans les mondes de la mer et de la politique.

Charles et moi, nous avons co-créé le label Bretonne Influente avec Ninja Himbert et Xavier Pierre.

Dans le courant d’année 2021, il m’a parlé d’une amie parisienne qui sortirait un livre en mai. Ce livre, c’est Trois mois sous silence.

ELivre Trois mois sous silencedité chez Payot Le rivage, il est sorti le 12 mai et peut être trouvé dans toutes les bonnes librairies indépendantes !

Rapidement, j’ai pris contact avec elle et lui ai proposé de venir à Brest -car ne c’était pas prévu. Or, il me semble que rendre les questions d’égalité accessibles, c’est aussi rendre les autrices et les auteurs accessibles y compris dans notre proximité géographique. Le Finistère est peut-être la fin de la terre, c’est avant tout une terre de personnes engagées, de beaux projets, de gens qui pensent. Alors pourquoi ne pas penser ensemble ?

Le sujet est clivant, il peut mettre mal à l’aise. Pourtant, il concerne la majeure partie des femmes et des hommes et je me fais fort de ne laisser aucun sujet en silence. C’est mon projet professionnel et de vie, mon but d’engagée depuis toujours. J’étais persuadée de pouvoir fédérer autour de la venue de Judith. Elle a immédiatement accepté, et sa maison d’édition nous a suivies dans ce qui est alors passé d’une envie à un projet concret.

Quand je crée ce type d’événement, c’est un package complet. On n’imagine pas tout le travail, le temps, les échanges nombreux qui sont nécessaires. C’est d’ailleurs une partie de la création d’événements que j’apprécie tout particulièrement !

 

Pourquoi ce livre ?

 

C’est vrai, il y a en moyenne 68 000 livres publiés en France chaque année. Cette question est donc tout à fait légitime.

Spontanément, je répondrais : parce que c’est un livre féministe, que je suis féministe et cela fait partie de mon travail aujourd’hui de lire ce qui sort à ce propos en constante évolution.

Et que du féminisme, on en a bien besoin.

 

Parce que c’est du vrai féminisme

J’entends par là, celui qui questionnes, problématise, et propose des solutions concrètes. Il s’agit ici de réponses pour la création d’un projet de société égalitaire et à l’écoute de celles et ceux qui font la société. il s’agit de montrer la réalité de ce que vivent les femmes durant ce tiers du temps de grossesse qui est invisible à la société alors que, soyons clairs : ça fait un moment que des femmes sont enceintes sur cette Terre, nan ?!

 

Parce que c’est un livre profondément inclusif

Un livre inclusif qui parle de la grossesse, c’est déjà un texte qui ne se concentre pas que sur le temps de la construction de l’enfant comme un temps uniquement de femme. Oui, les femmes portent les enfants. Mais le projet peut se construire à deux. Mais les hommes peuvent prendre une place. La grossesse c’est la construction de la parentalité.

Et c’est un temps de vulnérabilité spécifique pour les femmes que l’autre membre du couple (quand couple il y a) doit pouvoir accompagner tout en trouvant sa propre place. C’est un espace d’échange entre deux individus qui créent ensemble. C’est aussi un temps de risques et de silences quant il devrait être un temps de partage général et de soutien médical, professionnel, sociétal.

C’est le propos de Judith Aquien et c’est ce qui m’a donné envie de la rencontrer puisqu’elle vienne rencontrer le public du bassin brestois.

 

Pourquoi en présentiel ?

Réponse facile : parce que le présentiel c’est la vie ! On utilise le terme présentiel pour quelque chose de très simple, comme si on avait professionnalisé une réalité, celle de la rencontre. Se voir, se parler, s’approcher de l’autre c’est tout de même rien de moins que la base, non ?

Nous n’étions donc pas tant « en présentiel » que dans « la vraie vie », je dirais !

 

Première rencontre : l’Afterwork

Lorsqu’une personne qui a vu son livre édité a la possibilité de rencontrer son public, c’est toujours magique.

C’est exactement ce que nousAfterwork Egalite Egaluce septembre 21 créons en partenariat avec la librairie Dialogues depuis l’année dernière et nous ne pouvons que constater à quel point le livre est porteur de partage.

Mais si toute librairie peut proposer une rencontre dédicace, la plus-value d’Egaluce, c’est le fait que proposer des espaces pour penser, grâce aux livres et à leurs auteurs, en fonction de qui on est, et notamment de son métier.

Rendre les questions d’égalité accessible, c’est le créneau d’Egaluce, et cela doit passer aussi par les espaces de travail. D’où l’intérêt de réunir des pros de mondes différents pour leur proposer de penser ensemble les problématiques et de dégager des solutions.

Au-delà de cet aspect, c’est aussi un temps privilégié de réseautage et de belles rencontres.

 

Second temps fort : Dialogues

 

Dialogues est une librairie mythique, « la » librairie du pays brestois si on le dire ainsi!

C’est aussi un espace qui regorge de pros sacrément engagés et c’est exactement ce dont j’ai besoin pour créer des projets !

C’est aussi pour les lecteurs et les lectrices de tous âges, un espace qui permet de venir rencontrer celles et ceux qui forgent leur imaginaire, répondent à leurs questions existentielles et leur ouvrent des possibles intellectuels. Voilà ce que nous aimons à créer ensemble Dialogues et moi.

Judith a ainsi pu échanger avec un public plus divers, et ce, alors même que nous sommes toujours en pleine pandémie.

Un bonheur de penser ensemble !

 

Et ensuite ?

 

Cette seconde rencontre égalité a été un franc succès. Il s’agit donc de pérenniser ces projets.

Restez connectés à Egaluce : nous publierons sur nos réseaux sociaux ainsi que sur ce site les prochaines rencontres prévues !